De l'Anse des Cascades ... au volcan - partie 2

Avant de quitter la belle Anse des Cascades, je jette un œil pour tenter d’apercevoir quelque chose au loin, sur les pentes du Grand Brûlé. Mais les nuages masquent les hauts.

Nous reprenons la voiture pour savoir quel est l’endroit idéal pour apercevoir celui qui nous a fait venir.

Nous déambulons le long de la route des laves en direction du Tremblet. Mais ce n’est pas là. Nous demandons à des gens croisés sur la route qui sont comme nous à observer les pentes et à chercher un endroit pour voir la coulée.

Finalement, nous nous retrouvons sur des coulées récentes en revenant vers Bois blanc.

Là de nombreuses voitures sont garées et des gens installés pour attendre la nuit.

Nous les imitons et nous installons tant bien que mal.

Eh oui, les scories, ce n’est pas idéal pour s’asseoir ! Heureusement que nous avons de vieux tissus dans la voiture pour avoir une position confortable !

Les hauts sont toujours sous les nuages. D’un côté il y a les pentes du Grand Brûlé et de l’autre l’océan. J’en profite pour ramasser un beau caillou rempli d’olivines pour mon neveu qui aime les pierres et un pour moi aussi !

Nous jouons au kem’s pour passer le temps. Et puis nous mangeons un morceau. C’est un mini pique-nique chemin volcan !

Il y a des samoussas, des beignets de songe et des nems que nous avons eu la précaution d’emmener pour le dîner avec quelques tomates cerise et de la salade, ainsi que des bananes pour le dessert.

Une fois repus, le ciel s’assombrit. On aperçoit un peu de fumée au loin, dans un trou de ciel encore bleu creusé dans les gros nuages.

La nuit tombe et le ciel se dégage.

Maintenant qu’il fait presque nuit, nous voyons des points oranges en haut des pentes.

C’est un instant magique. A quelques kilomètres de nous, la lave s’écoule doucement. Les nuages rougeoient au dessus.

C’est très beau.

Tous les gens autour contemplent la même chose, mitraillent tant bien que mal avec les appareils photos et autres caméras.

Whaaaaou.

On voit quelques points lumineux au loin - nous sommes à 5 km de la coulée - et pourtant, nous sommes tous sous le charme.

Nous restons là à voir la nuit s’accentuer, regardant les allées et venues des véhicules à la recherche d’un beau point de vue, levant aussi les yeux vers le ciel où les étoiles s’allument une à une. Je reconnais le baudrier d’Orion. L’absence de lumière donne une vision claire du ciel étoilé.

Et quand on tourne la tête on voit de la fumée orange et des points plus ou moins étalés au loin.

Nous ne sommes pas seuls !

Cela me donne le frisson.

Il fait très doux en cette belle soirée de l’été austral.

Après avoir profité de ce beau spectacle, nous rentrons.

Nous sommes fatigués par la route, la chaleur. Mais nous avons le sourire aux lèvres.

James Blunt chante dans la voiture, nous avons encore dans la tête les embruns de la journée, le bruit du reflux, le murmure des cascades, la lumière dans les palmes, son reflet dans les olivines, la végétation qui reprend ses droits, l’orangé du ciel, la lave tout là-haut.

Une belle journée en famille, de belles images dans la tête, une musique reprise par chacun dans la voiture.

Je vous souhaite d’aussi beaux et doux moments à tous.

Et une pensée à vous, qui contemplez le volcan.

Volcaniquement vôtre,

Clem