Clem se fait une beauté : cheveux blancs
Clem
a des cheveux blancs
Au
secours ! Un cheveux blanc !
Catastrophe !
C'est le début de la fin !
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhh !
Là
j'ai 20 ans.
Aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhh !
C'est terrible ! Il y en a partout !
Je
suis vieille ! Vite du « trompe-couillons » pour
cheveux !
Un
peu de teinture aux couleurs naturelles pour camoufler tout cela. Le
ton sur ton est formidable !
Là
j'ai 30 ans.
Et
les années passent encore.
Et
les teintures sont de plus en plus fréquentes. Le ton sur ton semble
ne plus fonctionner aussi bien.
Je
vais chez le coiffeur qui saura mieux que moi comment faire pour
cacher au mieux ces racines blanches. Et cela continue.
Je
passe environ 2h30 – 3 heures chez ma coiffeuse. Elle est chouette,
certes, mais que de temps !
Et
un jour j'en ai assez : je dis à ma coiffeuse STOP ! J'arrête
les teintures. Fini, stop stop finito, etc.
Le
choc (pour elle) passé, elle me répond : « D'accord.
Mais autant vous prévenir tout de suite : cela ne va pas à
tout le monde ! Cela vous fera paraître plus âgée ».
C'est
grosso modo ce qu'elle m'a dit.
Mais
j'ai tenu bon.
Mon
carré plongeant s'est allongé et j'attachais mes cheveux en queue
de cheval basse.
Je
traversais également une période où ce n'était pas la grande
forme.
La
couleur s'estompait.
Là
j'ai eu droit à toutes sortes de remarques :
-
Il faudrait peut-être refaire ta couleur, non ? Tu fais
fatiguée !
-
Oh moi les cheveux blancs, je trouve que ça fait sale...
-
Moi je trouve que cela fait négligée.
-
On se teint les cheveux pour les autres, pour ressembler à quelque
chose !
-
Quel laissez-aller !
-
…
-
et j'en passe et des meilleures !
Et
j'ai craqué après 4 mois : rendez-vous d'urgence chez ma
coiffeuse.
Vite
vite la couleur bien foncée pour masquer cette déroute. J'ai du mal
à me reconnaître.
Et
ma coiffeuse, toujours bavarde qui repart sur son « Je vous
l'avais bien dit : ce n'est pas facile, cela ne va pas à tout
le monde, cela vieillit, etc ».
Là
j'ai 35 ans.
Chaque
fois que je fais ma couleur, je passe 2h30 à 3 heures chez ma
nouvelle coiffeuse.
Très
sympathique aussi mais toutes les 3 à 4 semaines, il faut prévoir
ce temps, après le boulot ou une matinée de congé.
Et
dès la deuxième semaine j'entr'aperçois une « ombre »
blanche à la lisière du front. Cette ombre s'étend la semaine
suivante et à la quatrième semaine, j'ai comme un ourlet blanc
entre mon front et mes cheveux bruns.
Je
cours chez ma coiffeuse pour faire mes racines. Le temps de pose est
long et chaque fois que je sors, ma couleur est impeccable mais mes
traits ont l'air plus durs. Cette dureté s'estompe peu à peu.
Peut-être est-ce juste le temps que je m'habitue à ce
rafraîchissement.
Et
quelques années plus tard, ça me reprend.
Marre
de ces traits durcis par le contraste entre ma peau et mes cheveux
sombres.
Et
la grande question : mais quelle est ma couleur ?
Et
un jour j'arrêterai de me teindre les cheveux. Du jour au lendemain,
je serai comme mamie Nova ?
Et
en même temps, à 70 ans, n'aurais-pas l'air bizarre avec mes
cheveux noirs ?
Stop,
stop et re-stop.
Je
regarde sur internet pour avoir des idées et des ressentis de celles
qui ont sauté le pas.
Je
dis « celles » parce que cela concerne principalement les
femmes. Mais dans mon salon mixte, je croise de plus en plus d'hommes
qui à leur tour sautent le pas et se teignent les cheveux !
Je
découvre le site super de « 50 nuances de gris » ou des
femmes de tous âges racontent l'arrêt de la teinture, la période
de transition et de bicolorité et la découverte de ce qu'elles sont
au fond : des femmes belles et naturelles, des femmes en accord
avec elles-mêmes.
J'en
parle à ma coiffeuse qui me dit : Oh à mon avis, cela t'ira
très bien ! De plus en plus de femmes reviennent à leur teinte
naturelles et un beau poivre et sel, assumé est splendide.
Par
contre, pour éviter que cela ne dure trop, il va falloir couper.
Je
n'étais pas prête. Je m'attendais à ressortir avec mon carré
plongeant habituel. J'hésite.
Et
finalement, je décide de lui faire confiance. Elle sait qu'avec des
cheveux blancs on peut être femme. Une femme qui fait attention à
elle et qui dit au reste du monde, avec ses cheveux blancs, qu'elle
est une femme belle.
Et
me voilà coupée à la garçonne, un peu sophistiquée mais d'un
entretien super facile. Cela tombe bien, j'en avais assez du lisseur
et des cheveux qui rebiquent. Je me coiffe avec les doigts et je peux
même laisser mes cheveux sécher à l'air libre : une
libération !
Résultat :
une note de coiffeur divisée par deux, une coupe agréable, facile d'entretien,
avec une frange asymétrique qui cache mes petites rides ! Un
bonheur !
Et
en arrivant à la maison : des compliments des poupettes et de mon amoureux !
Les
copines ont bien aimé aussi.
Je
communique sur mes cheveux blancs, leur racontant mes ressentis, mes
étapes, mes réflexions.
Aujourd'hui,
je suis toujours en transition. Ma couleur de cheveux va avec ma
carnation. Je n'ai plus le visage « dur » comme avant.
J'ai acheté un joli rouge à lèvres et quand je regarde mes cheveux
blancs, je les aime chaque jour d'avantage.
Je
suis moi et cela fait un bien fou.
Les
cheveux blancs se concentrent sur le devant et se font plus rares à
l'arrière.
Je
me suis habituée à mon visage, à ma coupe et à mes cheveux.
Je
me sens libre et belle.
Mes
proches me voient bien dans ma peau et ont l'air ravis.
A
toutes celles qui souhaitent passer ce cap, je souhaite la bienvenue
dans la communauté des « 50 nuances de gris », n'hésite
pas à aller voir le site.
A
toutes celles qui sont horrifiées par cette idée, je dis faites
comme vous le sentez, l'essentiel est d'être en accord avec
soi-même.
Et ici quelques images de ma transformation :
Et
à ceux qui ne sont pas contents, je réponds:
« Mêlez-vous
d' vos ch'veux ! »
Clem
Je trouve ça plus joli qu’ avant en plus avec la nouvelle coupe de cheveux 💁🏻Tu es magnifique 😍❤️
RépondreSupprimerMerci ma belle !
SupprimerJe me sens flattée.
Je m'habitue tout doucement et maintenant je trouve ça chic et distingué les cheveux blancs !