Apprentie minimaliste : Le début

« Apprentie minimaliste »
C'est ainsi que je me présente dans ce blog.
C'est déjà ambitieux, je dois l'avouer, ce n'est que le début !

Mais il y a quand même du changement, regardez :

Avant, il y avait plein de bibelots partout, on n'arrive même plus à en identifier un. Le ragrd ne s'arrête plus, cela ne fait qu'encombrer la vision et l'espace :




Et maintenant, après avoir fait le tri et après avoir rangé, je peux profiter de celui-ci plus sereinement :



Le minimalisme reste pour moi un objectif, il y a du progrès, j'essaie de l'être mais je n'y arrive guère.
Durant une période difficile, j'ai eu besoin de ranger.
Ranger mes tiroirs, mes photos, mes fichiers, mes vêtements, mes ustensiles de cuisine, mes placards de salle de bain.
Ranger, trouver des contenants adéquats pour chaque chose.

Et cela m'a fait un bien fou.

Et en même temps, cela me permettait de prendre conscience de toutes ces choses que l'on entasse chez soi, de savoir qu'elles sont là où les oublier parfois.

Et puis, je ne sais plus où mettre les livres, j'ose à peine en acheter de nouveau, pensant à l'endroit où je pourrais les ranger.
Un jour, mes enfants les liront peut-être.
Il m'est même arrivé d'acheter un livre que j'avais déjà.

J'ai pris conscience de l'inutilité de la chose et de son côté culpabilisant : ne pas jeter (je l'ai payé, je gaspillerai…) et en même temps, voir les deux mêmes livres me renvoit au visage mon manque d'organisation et ma bêtise.

Et c'est pareil pour tant d'autres choses : la vaisselle et autres ustensiles inutilisés ou qui n'ont servi que quelques fois. On oublie de les ressortir quand on en aurait eu besoin et on les redécouvre cachés dans une malle ou au fond de la pile d'autres objets.
Idem pour le lot de produits de beauté oubliés, inutilisés, périmés, pour les médicaments ; pour les vêtements trop petits ou trop grands ou trop usés, trop démodés ou trop mis.

C'est là que j'ai fait un grand tri.
Les livres qui m'ont plu ? Autant que d'autres les découvrent et prennent le même plaisir à leur lecture, direction la bibliothèque avec sa cabane où les gens peuvent déposer et prendre librement ce dont ils ont envie.
Les vêtements ? Ne garder que ceux qu'on aime et qu'on porte. A travers les bornes de dépôt de vêtement ils seront réutilisés ou revendus.
Les produits de la salle de bain ? Un tri pour Cyclamed, un lot pour la poubelle et ne garder que l'essentiel, ce que j'utilise vraiment.
La vaisselle et autres ustensiles de cuisine en surplus (combien de plats pyrex pour 4 personnes?) ont été donnés (Emmaüs ou autres) ou jetés selon leur état.



Ce fut un réel plaisir de redécouvrir ce qui m'entoure.
Mais je dois rester vigilante !
Les vieilles habitudes de consommation à outrance reviennent vite !
J'ai acheté 2 paires de chaussures dont je n'avais pas réellement besoin, cédant au coup de coeur ; j'ai pris 3 paquets de sucre en faisant mes courses, alors qu'un seul aurait suffit.
Et c'est comme ça dans beaucoup de choses.
Je sens que certains objets me pèsent et en même temps, je n'arrive pas à m'en séparer.
Je garde une chaîne Hi-Fi qui ne fonctionne plus depuis des années, j'entasse des bouts de tout et n'importe quoi dans un projet créatif ou diy plus ou moins abouti ; je garde les verres à moutarde et je ramasse tout un tas de cailloux (j'adore les cailloux, un jour je vous en parlerai plus longtemps !) et prends des milliers de photos, garde des papiers, des mails, des bouchons de vin au cas où…
Etc'est pareiol pour les bocaux, les cartes postales ou cartes de vœux (parfois, je ne me souviens plus de l'expéditeur!), les vieux draps, les chiffons, les chaussures,… Bref, tout et vraiment n'importe
quoi.
Tout ceci pour des raisons tellement obscures que je ne me l'explique pas moi-même !

Je suis une apprentie minimaliste et j'ai toujours peur de jeter. Me séparer de certaines choses me renvoient à « une petite mort » et cela m'angoisse profondément.
Je me fais violence pour jeter des mugs cassés, des chaussures abîmées ou pour me débarrasser des livres ou jouets pour enfants (mes poupettes sont déjà grandes!).
Et en même temps, ma raison me dit que les choses ne sont finalement pas grand-chose.
Alors je continue de faire le tri, doucement, raisonnablement et quand l'envie me prend :
les chaussures, les livres, les produits périmés de la salle de bain, les vêtements, les tup' en plastique, la vaisselle…
J'ai commencé et cela fait du bien. J'essaie de rester vigilante. Un endroit aéré et lumineux, voilà ce qu'il me faut.
Et je prends le temps de la réflexion, je mets dans un carton le temps d'oublier ou de me démontrer que non, je n'en ai plus besoin ou plus envie.

Bref, je suis une apprentie minimaliste.
Je me documente : La magie du rangement de Marie Kondo, L'art du minimalisme d'Elodie Joy Jaubert ou encore et surtout L'art de la simplicité de Dominique Loreau.
je réfléchis (toujours beaucoup, parfois trop?), j'essaie de trouver une seconde vie aux choses diverses qui croisent mon chemin. Et en même temps, j'essaie de prendre du recul. Faire le vide m'a fait du bien, m'a permis d'y voir clair et de faire face à cette personne que je fuis parfois : moi-même.

Je suis réunionnaise et ni mes parents ni moi n'avons grandi dans la société de consommation que nous connaissons aujourd'hui. Est-ce pour reproduire le schéma parental que j'entasse tout au cas où, cela peut servir, etc.
Et il y aussi le au cas où je n'en trouverais plus, ici.
En effet, si on n'achète pas tout de suite la chose convoitée (parfois en multiples exemplaires s'il s'agit de notre marque de chocolat préférée), on risque de ne pas en retrouver et d'attendre « le prochain container » !
Mais bon, si on ne trouve pas notre marque préférée de chocolat, c'est l'occasion de prendre autre chose pourle goûter, non ?
Et s'il s'agit d'un meuble que j'imaginais très bien chez nous… Eh bien tant pis ! Cela veut dire qu'il n'était pas fait pour nous !

En plus, l'île a toujours été en décalage, plus ou moins important sur certains points.
Quand je regarde autour de moi j'ai l'impression que cumuler est le maître mot : les voitures, les activités, la nourriture, … Les supermarchés sont toujours pleins à craquer, les poubelles débordent partout, les foyers ont plusieurs voitures, etc.
On va toujours vers plus.
Mais POUR QUOI FAIRE ?
Cette frénésie de consommation me fait parfois peur. Encore plus quand je constate que je fais partie intégrante du phénomène.


Alors je m'arrête, quelques secondes et j'essaie d'être objective.
En ai-je vraiment besoin ? En ai-je vraiment envie ?

Alors j'ai le sentiment de me retrouver, de réfléchir avec ma tête à moi et non celle imposée par la pub.

Bref, apprentie minimaliste sous toutes ses formes.
Pour ma part, il y a encore bien du boulot.
Cela passe aussi vers un mode de vie où l'on produit moins de déchets, à défaut de ne pas en produire du tout.
Mais je continue d'y croire ! Et de faire !

Et vous est-ce une approche qui vous fait réfléchir ?
Êtes-vous minimaliste ?
Comment faites-vous au quotidien ? Comment faites-vous pour faire le tri ?

Clem




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