Clem bouge : L'Hermitage avec un grand "H"

Clem se promène

La plage de l'Hermitage

Aujourd'hui, je suis de sortie.
J'avais envie d'aller à la plage, cela faisait longtemps.
Les beaux jours reviennent et l'Hermitage m'appelle.
Non vous ne rêvez pas j'ai bien écrit l'Hermitage avec un « H ».
Je me fiche de savoir pour quelles raisons « on » estime que cela doit aujourd'hui s'écrire sans ce fameux " H ".
 L'Hermitage restera l'"Hermitage" quoiqu'en disent les panneaux !
Enlever son « H » c'est lui ôter son identité !
Quelle idée saugrenue !
Mais revenons à nos moutons,...l'Hermitage m'appelle.
Nous voilà sur le départ.
Les thermos sont remplis à ras-bord de ce doux breuvage que j'aime tant : le thé. 
Aujourd'hui ce sera Yuzu Temple et la prochaine fois le thé blanc de Grand coude ou ce délicieux thé vert japonais qu'un ami nous a ramené du pays du soleil levant.
Les nattes sont roulées dans le coffre de la voiture, tout est là : le thé, les tasses, les maillots de bain, crème solaires et chapeaux.
Nous prendrons le petit déjeuner en regardant les vagues.
Mmmh, j'y suis déjà !
Nous sommes en route, quittons Saint Denis pour l'ouest.
Un petit détour pour acheter notre petit déjeuner à Saint Gilles dans la maison bleue aux volets rouges à l'angle sur la droite quand on arrive du nord.
Aujoud'hui ce sera macatias « nature », « chocolat » et « chocolat-banane ».
Le Macatia de Chez Loulou c'est un goût d'enfance pour ceux qui ont eu la chance de grandir dans notre belle île et tout bonnement un en-cas savoureux pour ceux qui le découvrent !

Ma famille et moi ne concevons pas d'aller à la plage sans manger de macatia !

Ca y est, les macatias sont dans le coffre et leur bonne odeur fait se remuer les ventres affamés !
En route pour l'Hermitage en ce dimanche ensoleillé.

Et nous voilà arrivés :



Tout prêt d'un vieux filaos, nous étendons nos nattes. Assis sur nos lambs aux couleurs chatoyantes, face à l'océan, nous déjeunons tranquillement.
La marée est basse et les lieux encore calmes. Il est tôt.
Les rares filaos se balancent sous la brise. Les gens arrivent tout doucement.
La plage s'anime des voix des enfants.
Le soleil est au rendez-vous mais la brise reste fraîche, curieusement, en ce matin de novembre.
Je trempe les pieds d'ans l'eau transparente. C'est doux.
Quand je regarde au loin, je me sens détendue. J'en oublie presque le temps.
Un peu de crème solaire – à quand une crème solaire respectueuse des peaux, de la mer et de ses habitants ? - le chapeau sur la tête, le regard perdu dans le vague, je sens mon corps se détendre.
L'air iodé, le bruit du flux et du reflux m'apaisent. La caresse du soleil se mêle à celle de la brise. Tournée vers la mer, je rêve
Petite parenthèse : il s'agit bien de l'océan, le beau et tumultueux Océan Indien ; mais ici, on dit la mer aussi.



Face à la mer, les pieds enfoncés dans le sable, je me surprends à sourire.
Aller à la plage, c'est cela aussi. Cet instant presque magique où le corps arrive à se détendre malgré l'esprit. Comme une surprise.
Assise au bord de l'eau, mes doigts plongent machinalement dans le sable et mes mains le laissent s'échapper doucement.
Je me sens bien.
Je sens le sable sous mes pieds.
Je sens le sable sous mes doigts.
Je sens la caresse de l'eau fraîche.
Je sens la caresse du soleil sur ma peu, sa chaleur.
Je sens l'iode et mes lèvres prennent un goût salé.
Je sens la brise dans mes cheveux et dans mon cou.
Je sens ma respiration plus profonde et plus lente.
J'entends le bruit des vaguelettes qui mordent mes pieds.
Les yeux fermés je vois et je ressens.
Je sens le vide s'installer dans mes pensées pour ne plus faire autre chose que sentir et ressentir.
Cet endroit m'apaise.
Je me sens bien.
Pendant quelques instants, je suis totalement détendue.
Bien sûr, cela ne dure que quelques instants mais cela fait un bien fou.
J'ai l 'impression d'avoir eu des vacances reposantes.
J'ai rechargé la batterie
Je suis prête à retourner dans le monde.

C'est cela l'Hermitage, pour moi.
C'est cette paix intérieure quand allongée dans l'eau, sur le dos, je vois le ciel éclatant.
Ces quelques minutes de sérénité sont un trésor.




J'espère que vous aussi vous avez votre plage de l'Hermitage, avec ou sans « H ».
Ce lieu à vous avec lequel votre âme communie.
Une plage, une forêt, un jardin, un balcon, une colline, un parc, un coin de chez vous, un lieu où vous aimez vous réfugier en pensées ou « pour de vrai ». Un endroit où vous sentez que vous vous connectez à quelque chose de plus grand. Un lieu où vous trouvez ou retrouvez ces quelques instants de grâce qui font que vous abordez la vie serein(e) et souriant(e).

J'espère que vous avez passé un bon moment avec moi sur cette plage de l'Hermitage à la lecture de ce billet.
J'espère vous amener dans d'autres endroits de ma belle île pour vous faire ressentir à quel point la nature est belle, fragile et nourricière.
Et peut-être arriverez-vous à résoudre le mystère du « H » perdu de l'Hermitage ...


Clem


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